QU'ON EN PARLE DE CETTE STIGMATISATION !

Aujourdhui, sur la première page de couverture de la NR, on apprend qu’ « une dizaine de voitures ont été incendiées ».
En phrase d’accroche, on lit « plusieurs foyers se sont déclarés dans la nuit du samedi à dimanche, au Sanitas et dans le secteur du Champ-de-Mars »
Ma première réaction est, tout d’abord, une désolation par rapport à ce genre d’acte: « une voiture ça coûte chère bordel! »
Puis, ma deuxième réaction s’appuie davantage sur l’information en elle-même.
A première vu, on pourrait penser que ces incendies viennent d’un seul et même endroit puis lorsqu’on lit les détails apportés, on constate, la pluralité des lieux touchés.
Et si on va plus en profondeur, le Sanitas est cité en premier lieu.
En vérifiant les faits, j’apprends très vite qu’en réalité, trois lieux distincts sont concernés par ce fâcheux épisode. Parmi les trois, deux premiers incendies issus du quartier de Lamartine 1 vers 0:30 puis un dernier, à peu près à 1h15, dans le quartier du Sanitas.
Les dégats sont importants : pour le quartier de la Lamartine 1, on compte cinq voitures brûlées contre deux au Sanitas.
Mais la question que je me pose et je suis certaine de ne pas être la seule à me la poser, pourquoi citer le quartier du Sanitas en premier lieu or que dans la chronologie des faits, l’allée des Granges-Saint-Martin a été touchée en dernier ? Pourquoi d’ailleurs, volontairement, citer le quartier du Sanitas (comme si l’ensemble du quartier était concerné) lorsqu’est seulement cité les noms des rues où s’est produit les deux premiers incendies ? Quel est l’objectif ? La pertinence ?
Étant habitante du quartier du Sanitas, je trouve que celui-ci souffre déjà d’une image stigmatisante… et l’usage de ce genre de techniques journalistiques laisse vraiment à désirer…