Toi qui regarde - Poème de Elisabelle Dhellin
Toi qui regarde
Regarde par la fenêtre, il est 20 heures.
Entends les claquements, qui se font entendre.
Les mains, les petites mains s’entre choques pour
la blouse blanche ou la blouse bleue.
Avoir des mains de fées.
Avoir le regard constant sur les machines
Avoir les malades entre nos mains.
Avoir de la hargne pour en sortir tous fiers.
Comme un scaphandre, tout est sous contrôle.
Combien de temps encore allons-nous tenir ?
Croyez nous, nous sommes tous des combattants.
Comme les mousquetaires nous somment tous souder.
Parler de toute cette maladie qui nous ronge.
Parler ensembles de l’horreur de ne pas avoir le nécessaire.
Parler des morts mais ne pas se lamenter.
Partons tous en guerre du virus tueur invisible.
Tendresses, connaissances, passions et la gloire au bout de l’avenir.
Tenir debout pour tout les métiers très dur en cette période.
Tenir pour pouvoir regarder dehors, se dire que tout est fini.
Tenons-nous tous, mains dans la main et L’écoute encore au bout du fil.
Manger sans acheter tout le magasin entier.
Maintenir la cadence pour nous, les chercheurs.
Mener a bien notre mission pour le transport des malades
Murir de bonnes récoltes pour que le virus retourne aux enfers.